Retard versement aides PAC : situation intenable, selon Jean-Michel Moutama

Retard versement aides PAC : situation intenable, selon Jean-Michel Moutama

juin 16, 2024 0 Par BlanChapeau

Dans un communiqué officiel, Jean-Michel Moutama, figure emblématique à la tête de la Confédération Générale des Planteurs et Eleveurs de la Réunion (CGPER), exprime son indignation face aux délais de versement des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) qui sont d’une importance capitale pour les agriculteurs qui se lancent dans la transition vers des pratiques agroécologiques. Il enjoint l’État à respecter ses promesses afin d’éviter des répercussions économiques désastreuses pour ce secteur vital de l’économie. Le communiqué complet est disponible ci-dessous.

Retard de paiement des aides PAC : une situation critique dénoncée par la CGPER

La transition agroécologique, un objectif affiché par l’État, se heurte à des obstacles majeurs. En effet, malgré les promesses du Premier ministre quant au versement des aides PAC 2023 avant le 15 mars 2023, de nombreux agriculteurs n’ont toujours pas reçu certaines aides cruciales, telles que les aides à l’agriculture biologique (CAB/MAB) ou les aides agroenvironnementales (MAEC).

Cette situation, jugée intenable tant sur le plan économique que moral, met en lumière un manquement aux engagements pris envers l’Union européenne. En effet, le règlement européen n° 2021/2116 stipule clairement que les paiements des aides doivent être effectués au plus tard le 30 juin de l’année civile suivante. Ces retards de paiement affectent particulièrement les agriculteurs engagés dans la transition agroécologique, les plongeant dans une précarité financière et morale préoccupante.

Des conséquences désastreuses pour les agriculteurs réunionnais

À La Réunion, la situation est exacerbée par une série de catastrophes naturelles, telles que la sécheresse, l’explosion des prix des intrants et le passage dévastateur du cyclone Belal. Les indemnisations du Fonds de secours outre-mer et les aides d’urgence du Département sont loin de compenser les pertes subies par les agriculteurs, dont la trésorerie est au plus bas.

Face à ces difficultés, le gouvernement met en avant ses priorités en matière d’emploi et de souveraineté alimentaire. Cependant, le retard dans le versement des aides PAC risque de compromettre ces objectifs, en poussant certains agriculteurs à la fermeture et en entraînant une baisse de la production locale.

Appel à l’action et à la responsabilité de l’État

La Confédération générale de l’agriculture de La Réunion (CGPER) interpelle l’État pour qu’il agisse rapidement. Il est essentiel que les agriculteurs reçoivent une information claire et transparente sur ces retards de paiement et que les aides PAC leur soient versées dans les plus brefs délais, dans le respect de l’égalité entre les agriculteurs. Faute de réponse satisfaisante, des actions en justice pourraient être envisagées pour obtenir réparation des préjudices subis.

En conclusion, il est impératif que l’État respecte ses engagements envers les agriculteurs et garantisse le versement des aides PAC dans les délais impartis. Les agriculteurs ne peuvent plus attendre et la situation actuelle met en péril l’avenir de l’agriculture à La Réunion.

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle