Agression de femme en pleine messe par huit filles à Nosy Boraha

Agression de femme en pleine messe par huit filles à Nosy Boraha

juin 27, 2024 0 Par BlanChapeau

L’orphelinat des sœurs à Ambodifotatra.

En proie à une crise d’« ambalavelona », huit jeunes filles issues d’un orphelinat ont agressé la femme d’un ancien député lors d’une messe à Nosy Boraha. Une enquête a été ouverte pour élucider cet incident troublant.

La situation se complexifie pour ces huit jeunes filles élevées dans un orphelinat dirigé par des sœurs à Nosy Boraha (Sainte-Marie). Elles sont actuellement au cœur d’une enquête judiciaire après avoir violemment agressé la femme d’un ancien député pendant une messe dominicale.

L’« ambalavelona », décrite comme une crise d’hystérie liée à un ensorcellement par certains, aurait pris le dessus sur ces jeunes filles et les aurait incitées à commettre cet acte répréhensible. En mai dernier, elles avaient déjà été prises de transe dans leur centre à Ambodifotatra. À ce moment-là, elles avaient accusé la cuisinière de les avoir ensorcelées. Les forces de l’ordre avaient dû intervenir et ouvrir une enquête. Lors d’une perquisition, des amulettes avaient été découvertes chez la cuisinière.

Cette dernière aurait d’ailleurs avoué les faits et a été placée en détention à la maison centrale de Nosy Boraha. Depuis son incarcération, les huit jeunes filles semblaient mener une vie calme, jusqu’à ce qu’un nouveau drame éclate. Elles ont alors désigné un notable, un ancien député, maire et chef de la circonscription scolaire, comme responsable de leur sort malheureux.

Les autorités ont organisé des réunions avec les sœurs, les prêtres et l’homme accusé par les jeunes filles d’être à l’origine de l’« ambalavelona », dans le but de maintenir l’ordre public. Désormais, les huit jeunes filles sont sous surveillance stricte et ne sont autorisées à sortir qu’accompagnées, jusqu’à leur complète guérison. Leurs responsables s’efforceront de les soigner pendant cette période d’isolement. La femme de l’ancien élu a déposé plainte contre elles à la gendarmerie.

Cette affaire, mêlant superstition et agression, continue d’intriguer et de susciter des interrogations au sein de la communauté locale.

Gustave Mparany