Création d’emploi : la CPME demande des mesures incitatives

Création d’emploi : la CPME demande des mesures incitatives

juillet 18, 2024 0 Par BlanChapeau

La CPME Réunion, un acteur majeur dans la protection des intérêts des entreprises locales, a pris position le lundi 15 juillet 2024 à Saint-Denis sur les mesures essentielles pour assurer la pérennité et le développement des sociétés ultramarines.

Les résultats des récentes élections législatives ont abouti à une Assemblée nationale dénuée de majorité formée. En attendant la mise en place d’un nouveau gouvernement, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) Réunion saisit cette opportunité pour réaffirmer ses priorités, tout en se démarquant de toute implication politique. Son objectif principal est de protéger les intérêts des entreprises et de leurs dirigeants.

L’organisation patronale insiste sur la nécessité pressante de prendre en compte les spécificités des territoires ultramarins. En 2023, 874 entreprises ont fait l’objet d’une déclaration de défaillance à La Réunion, ce qui représente une augmentation de 58% par rapport à 2022. Alexandre Attié, vice-président de la CPME en charge des services, exprime son espoir de voir émerger des mesures incitatives favorisant la création d’emplois, notamment par le biais de plans de sauvegarde mis en œuvre par un nombre croissant d’entreprises de taille intermédiaire, touchant même les grandes sociétés.

Pour favoriser la simplification administrative et soutenir l’investissement, la CPME préconise une législation adaptée afin d’éviter un sentiment d’abandon et de prévenir d’éventuelles crises. Elle propose la création d’un contrat de résilience territoriale économique (RTE) pour ajuster les appels à projets nationaux, garantir la compétitivité des entreprises et renforcer le rôle formateur des chefs d’entreprise. Selon elle, une refonte de la loi Avenir professionnel est indispensable pour ancrer de manière plus efficace les politiques d’apprentissage et d’alternance.

La CPME considère que la complexité administrative et les contraintes normatives constituent des obstacles majeurs pour les entreprises. Elle préconise le développement des tests PME afin de soulager ces contraintes, simplifier la vie des entreprises et permettre aux entrepreneurs de gagner du temps. Par ailleurs, l’organisation plaide en faveur du maintien des dispositifs fiscaux incitatifs et d’un accès facilité au financement. Elle réclame une réforme de l’octroi de mer afin de soutenir la production locale tout en limitant l’envolée des coûts des intrants.

Le président de la CPME Réunion, Gérard Lebon, souligne que « les entrepreneurs représentent la solution pour notre territoire, à condition d’être correctement encadrés ». Il plaide pour des réformes visant à faciliter le développement des entreprises sur le marché intérieur et à l’export, ainsi que pour l’adoption d’une loi-programme pour l’outre-mer, la simplification des contraintes administratives et le renforcement des dispositifs de soutien à la transition numérique et écologique.

Serge Grondin, administrateur dans la section commerce de la CPME, met en lumière le climat hostile dans lequel évoluent les entreprises, avec un taux de défaillance exceptionnel. Les problèmes de trésorerie, accentués par les retards de livraison et les surstocks, fragilisent les TPE et PME. De son côté, Guillaume Nice, vice-président chargé de l’artisanat, souligne les défis auxquels sont confrontés les artisans, souvent isolés et contraints d’endosser plusieurs responsabilités.

La CPME Réunion en appelle au futur gouvernement pour adopter des mesures pragmatiques et ambitieuses en faveur des entreprises ultramarines. Elle plaide pour une plus grande résilience économique et insiste sur l’importance de placer la compétitivité des PME et TPE au cœur des politiques publiques, afin d’assurer un développement durable et inclusif des territoires d’outre-mer.

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle