Fragilité des entreprises : signes à surveiller

Fragilité des entreprises : signes à surveiller

juin 1, 2024 0 Par BlanChapeau

Dans le contexte économique actuel à La Réunion, il est intéressant de noter que près de quatre-vingt pour cent des entreprises et sociétés individuelles créées en 2018 sont toujours en activité en 2021, soit trois ans après leur création. Cette statistique témoigne de la durabilité et de la résilience du tissu entrepreneurial de l’île, malgré les défis et les obstacles rencontrés dans un environnement concurrentiel et en constante évolution. Il est à souligner que la pérennité de ces entreprises est le fruit d’un travail acharné, d’une gestion efficace et d’une adaptation aux fluctuations du marché local. Cette réussite démontre également la capacité des entrepreneurs réunionnais à s’adapter aux changements économiques et à saisir les opportunités de croissance, dans un souci de pérenniser leur activité et de contribuer au dynamisme de l’économie locale.

Un taux de pérennité à trois ans en nette progression par rapport à celui des entreprises créées en 2014 (68 %), tendant à se rapprocher du niveau national. Divers facteurs expliquent cette évolution, selon l’analyse menée par l’Insee. « Les sociétés représentent désormais une part significativement plus élevée parmi les nouvelles entreprises à La Réunion » (60 % contre seulement 38 % pour celles de la génération précédente, nées en 2014). « Or, les sociétés sont nettement plus durables que les entreprises individuelles traditionnelles », précise l’étude.

La pérennité des entreprises individuelles a également augmenté de 10 points, passant de 55 % à 65 %, grâce notamment aux dispositifs d’aides instaurés pour soutenir les entreprises face à la crise sanitaire de la Covid-19. Il est à souligner que les trois quarts des entreprises individuelles ont bénéficié de ces mesures. « En raison de leur plus grande vulnérabilité, les entrepreneurs individuels ont eu davantage recours à ces aides que les sociétés » (76 % contre 70 %). « Notamment, dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, neuf créateurs sur dix en ont bénéficié, tout comme huit sur dix dans les domaines de l’enseignement, de la santé, de l’action sociale, et du commerce et de la réparation automobile. Au total, 84 % des créateurs d’entreprises toujours actives en 2021 ayant reçu ces aides déclarent avoir pu maintenir leur activité grâce à ce dispositif, contre 74 % dans le reste de la France. »

Un autre élément expliquant cette situation est le fait que les créateurs de 2018 sont plus expérimentés, avec notamment un nombre plus élevé de créateurs ayant été salariés d’une entreprise précédemment. Ils sont également plus diplômés, ce qui favorise la durabilité des entreprises créées.

Cependant, la question de la viabilité à long terme de ces entreprises se pose, selon l’Insee. Pourquoi ? Parce qu’elles ont créé moins d’emplois que la génération précédente et que les deux tiers ont vu leur chiffre d’affaires diminuer depuis le début de la crise sanitaire. Interrogées sur les conséquences de la crise sanitaire depuis mars 2020, 43 % des entreprises créées en 2018 et toujours en activité en 2021 ont indiqué qu’elles n’avaient pas embauché de salariés supplémentaires depuis la crise, 30 % qu’elles n’avaient pas effectué d’ajustements d’effectifs particuliers et 10 % qu’elles avaient eu recours à des ruptures conventionnelles.

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle