Le secteur du BTP : Suspension du mouvement de grève et projets de chantiers d’une valeur de 650 millions d’euros prêts à être lancés d’ici la fin de l’année

Les acteurs du secteur du BTP ont finalement décidé de mettre un terme à leur mouvement de grève suite à des négociations fructueuses avec les autorités. Cette suspension permettra ainsi le lancement de plusieurs chantiers majeurs, représentant une valeur totale de 650 millions d’euros, d’ici la fin de l’année.

Les différents projets de construction et de rénovation prévus couvriront un large éventail de domaines, allant des infrastructures routières aux bâtiments publics en passant par les logements sociaux. Ces chantiers s’inscrivent dans une volonté commune de dynamiser le secteur de la construction et de contribuer au développement économique du pays.

Les entreprises du BTP se félicitent de cette issue positive et se préparent activement à démarrer ces projets dans les meilleurs délais. Les investissements conséquents prévus pour ces chantiers permettront de créer de nombreux emplois et de stimuler l’activité économique dans les régions concernées.

Cette levée de la grève marque ainsi le début d’une nouvelle dynamique pour le secteur du BTP, qui s’engage à poursuivre ses efforts pour répondre aux besoins croissants en infrastructures et en logements. Les acteurs du secteur se montrent confiants quant aux retombées positives de ces projets sur l’économie nationale et sur l’emploi dans le secteur de la construction.

Une entente formelle a été conclue entre l’ensemble des acteurs de la filière du BTP, des autorités locales et de l’État, mettant ainsi un terme à une période de crise tumultueuse marquée par des manifestations de syndicats de travailleurs dans les rues. Un montant de 503 millions d’euros de projets a été identifié, auxquels se sont ajoutés 146 millions d’euros de financements supplémentaires provenant de l’État et des collectivités régionales et départementales pour faire face à l’urgence. Cette initiative permettra de redynamiser un secteur fortement éprouvé depuis le début de l’année, lui offrant ainsi une bouffée d’oxygène bienvenue.

Le préavis de grève est levé

Maximin Hoarau, secrétaire général de la CGTR BTP, a annoncé la levée du préavis de grève à l’issue d’une réunion qui s’est déroulée en préfecture ce vendredi. En l’espace de 15 jours, les positions des différentes parties ont évolué. La situation semblait pourtant compromise le 31 mai dernier, alors que les syndicats et la FRBTP exprimaient leur mécontentement quant au manque de communication de la part de l’État.

La menace de grève, finalement écartée, planait durant ces deux dernières semaines. Plutôt qu’un protocole d’accord, c’est une charte d’engagement de l’État qui a été proposée aux syndicats, aux organisations patronales (FRBTP et Capeb), à la Région, au Département, à l’Association des maires, ainsi qu’à l’Armos (association des bailleurs sociaux). Moins contraignante pour l’instant. Anthony Lebon, président de la FRBTP, souligne le succès d’un plan stratégique élaboré en 10 jours avec des mesures concrètes. Maximin Hoarau exprime sa satisfaction tout en regrettant le mouvement nécessaire pour mobiliser les acteurs économiques et politiques.

146 millions d’euros pour répondre à l’urgence

Face à la crise que traverse le secteur, l’État a mis en place une « gouvernance ad hoc » jusqu’à la fin de l’année. Un comité de sortie de crise se réunira mensuellement avec l’ensemble des acteurs du secteur. Johnny Lagarrigue, secrétaire de la CFDT BTP, exprime sa confiance envers les services de l’État et les collectivités pour redonner sa place à la filière. Cyrille Rickmounie, président de la Capeb, salue la méthode et la gouvernance générale pour assurer un dialogue constant jusqu’à la fin de l’année sur des sujets cruciaux tels que les chantiers bloqués, les offres anormalement basses, les délais de paiement et la visibilité de la commande privée.

Les syndicats et les organisations patronales attendaient des chiffres et des engagements de la part de l’État et des collectivités pour relancer une filière dépendante de la commande publique. L’État, les collectivités locales et les bailleurs sociaux ont réaffirmé leur engagement collectif pour maintenir l’activité et l’emploi. La charte d’engagement mentionne un recensement mensuel des ordres de service de juin à décembre 2024, évalué à 503 millions d’euros, en plus des ordres de service déjà passés depuis le début de l’année.

Suffisant pour repartir ?

Des sommes conséquentes sont prévues pour couvrir un mois de chiffre d’affaires du BTP. Anthony Lebon souligne l’importance de tenir ces engagements pour préserver les entreprises, les salariés et le territoire. La Région s’engage également à verser les dotations aux communes d’ici la fin du mois de juillet. Au total, 41,6 millions d’euros supplémentaires d’investissement sont annoncés.

Encore 550 millions d’euros d’opérations en attente

La charte offre une visibilité sur les chantiers à venir au second semestre, ainsi que sur les opérations supplémentaires envisageables, évaluées à 550 millions d’euros. Cette perspective permet d’envisager près d’un milliard d’euros mobilisables pour le BTP réunionnais. L’objectif est de relancer une activité au point mort en débloquant des opérations. Les acteurs de la filière gagnent ainsi en visibilité jusqu’à la fin de l’année.

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source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle