Objectif : Lier croissance et écologie

Cédric Duchemann, dirigeant de la société EDG, experte dans la métamorphose des produits de l’industrie avicole, évoque en détail l’acquisition d’Evollys et la spectaculaire renaissance de l’abattoir de l’Étang Salé. Ce succès est le fruit d’une stratégie commerciale novatrice, d’une gestion et d’une politique d’optimisation qui allient efficacité économique et préservation de l’environnement.

Une décision collective pour unir les efforts

La coopération entre le groupe Duchemann et Urcoopa a été un tournant décisif pour l’abattoir de volailles Evollys, situé à l’Étang Salé. En 2017, cet établissement était au bord de la faillite, avec des pertes financières considérables mettant en péril sa pérennité.

Face à cette situation critique, les dirigeants d’Urcoopa, propriétaire d’Evollys, ont décidé de s’associer avec le groupe Duchemann, qui possédait déjà un abattoir à Grand Coude, à Saint Joseph. Cette décision stratégique visait à mutualiser les compétences et les ressources pour redresser l’abattoir de l’Étang Salé.

Le redressement rapide de l’abattoir

Dès 2018, l’abattoir a connu une véritable renaissance, suscitant l’admiration de nombreux observateurs. Cette résilience rapide s’explique par une approche proactive et pragmatique des nouveaux gestionnaires.

En effet, ces derniers ont identifié les principaux problèmes de l’abattoir, notamment une surproduction de volailles vivantes par rapport à la demande du marché. Ils ont alors mis en place une stratégie commerciale efficace, ciblant de nouveaux clients tels que les restaurants et les services de restauration scolaire. De plus, l’ouverture d’un magasin d’usine a permis de dynamiser les ventes et de stimuler le pouvoir d’achat des Réunionnais.

Outre les aspects commerciaux, les nouveaux gestionnaires ont également œuvré à motiver et fidéliser les salariés de l’abattoir. En valorisant le bien-être au travail et en améliorant les rémunérations, ces derniers ont retrouvé une motivation essentielle pour assurer le bon fonctionnement de la filière.

Par ailleurs, des mesures d’optimisation ont été mises en place pour réduire l’impact environnemental de l’abattoir. Grâce à une démarche ISO 14001, les consommations d’eau et d’électricité ont été significativement réduites, malgré une augmentation de la production de 7% entre 2021 et 2023.

Des tensions dans la filière volaille

Malgré ces succès, des tensions sont apparues au sein de la filière volaille, notamment en lien avec la gestion de l’abattoir de l’Étang Salé. En effet, suite à la création d’une structure commune entre Urcoopa et le groupe Duchemann, des partenaires souhaitent désormais remettre en cause les accords établis, ce qui génère une situation conflictuelle préjudiciable à la filière.

Les acteurs impliqués dans cette affaire ont saisi les juridictions compétentes pour régler ce différend. Cette situation, bien que décevante, met en lumière les enjeux complexes de la coopération entre différentes entités au sein d’une filière industrielle.

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle