Selly promet de conserver lignes et emplois au SPL Estival

Selly promet de conserver lignes et emplois au SPL Estival

juillet 28, 2024 0 Par BlanChapeau

La réunion du conseil de la CIREST qui s’est tenue mercredi 24 juillet au soir s’est déroulée dans une atmosphère tendue et animée. L’ordre du jour était largement dominé par la résiliation du contrat actuel de Délégation de Service Public (DSP), avec pour objectif de conclure un nouveau contrat dès le début du mois d’octobre. Patrice Selly a mis en garde contre le risque de liquidation, assurant qu’il maintiendra le périmètre d’intervention actuel de la SPL. Cependant, ses explications n’ont pas suffi à rassurer les salariés et les syndicats présents lors de la réunion.

La Société Publique Locale (SPL) Estival est un sujet épineux qui suscite des tensions à chaque fois qu’il est évoqué au sein de la Cirest. Ce fut encore le cas le mercredi 24 juillet, avec la présence d’une délégation d’une vingtaine de salariés, soutenue par les syndicats UR 974 et FO.

Le porte-parole de l’intersyndicale, Eric Talassia (UR 974), exprime d’emblée son étonnement : « Je suis stupéfait qu’une fois de plus ce soir, on demande aux élus communautaires de signer un chèque en blanc ». La question débattue concerne la résiliation du contrat actuel de délégation de service public (DSP) « in House », signé en mai 2023 et prévu pour se terminer en avril 2031. L’objectif est de retrouver un « équilibre économique soutenable pour la SPL », selon le rapport présenté, sans plus de détails sur les contours du futur contrat, notamment le nombre de lignes restant sous sa responsabilité (8 sur 39 actuellement).

Les syndicats dénoncent un « grand flou » et craignent que des services soient externalisés et que des lignes soient sous-traitées « pour alléger la dette, mais le personnel ne souhaite pas être transféré, il a des avantages acquis, ce n’est pas à eux de payer pour cette gabegie ».

Plutôt que de signer un nouveau contrat, ils demandent l’application des mesures d’économies proposées à la Direction du travail, permettant des économies de 60 à 80 000 euros. Parmi ces mesures, la révision des loyers des entrepôts, mais aucune action concrète n’a été entreprise à ce sujet. Les salariés ont assisté à la séance sans toutefois intervenir.

Un déficit de 5 millions d’euros a été évoqué lors de la séance, alimentant les tensions avec les élus de Saint-André qui ont critiqué vertement Patrice Selly. Daniel Gonthier a exhorté les élus à ne pas approuver ce nouveau contrat, soulignant les conséquences néfastes pour la SPL, le personnel et la Cirest. Patrice Selly a tenté de rassurer en mentionnant un prochain rendez-vous au tribunal de commerce pour prolonger la période de redressement et préserver la structure et les emplois de la SPL.

La résiliation du contrat a été votée à la majorité, avec l’abstention de Saint-André et le vote contre de Daniel Gonthier. De nouvelles négociations sont prévues avec la SPL, sans remise en question du périmètre d’exploitation. L’objectif est de maintenir la société, les emplois (124) et le service public.

Les salariés restent vigilants, dénonçant les pressions et les menaces de liquidation souvent utilisées à la SPL Estival. Ils réclament d’être consultés et de pouvoir examiner le futur contrat lors du Comité Social et Économique (CSE). Joé Bédier a quant à lui évoqué un déficit cumulé de plus de 5 millions d’euros pour la SPL.

Lors du conseil, les tensions étaient palpables entre le maire de Saint-André et celui de Saint-Benoît. Des échanges houleux ont eu lieu, avec des critiques acerbes envers Patrice Selly. Malgré tout, ce dernier a affirmé son engagement au dialogue et à la préservation de la structure de la SPL.

En somme, la situation de la SPL Estival demeure complexe, entre enjeux économiques, tensions sociales et pressions politiques. Le futur de la société et de ses salariés reste incertain, et des négociations cruciales sont à venir pour tenter de trouver des solutions durables.

source informationnelle : clicanoo.re
rédaction : intelligence artificielle